ATC est en Hiatus indéterminé - Merci.
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 :: Chapitre III Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. » [Terminé]
Anonymous
Invité


Rodrik Farring se tenait droit sur son balcon inondé par les rayons du soleil. Ce dernier avait quitté sa position la plus haute dans le ciel pour commencer sa descente vers les collines, là où il se coucherait pour laisser à la nuit. C'était un moment qu'il attendait impatiemment car il était fatigué par sa matinée passée à chevaucher pour revenir de Port-Réal où il avait passé les derniers jours afin de siéger au conseil restreint et se tenir au courant des dernières nouvelles. Et celles-ci n'étaient pas bonnes, les Lannister et les Baratheon s'étaient réunis à Harrenhal, le fait qu'ils occupent cette forteresse confirmait le fait que les Tully et le Conflans soutenaient cette rébellion, des ennemis de plus à rajouter à la liste qui contenait aussi le Bief. Le regard du Lord se porta au loin, vers la route royale, vers l'Ouest, là où l'ennemi se rassemblait, et d'après les rumeurs il se préparait à fondre sur la capitale. Et Rodrik connaissait parfaitement bien Theodan, ce dernier lancera l'attaque quand il sera sur d'une chose : que celle-ci mettra fin à la guerre. Et pour l'instant ils étaient loin d'être prêts à les recevoir, ces trois jours passés à Port-Réal avaient eu raison de lui. Il avait préféré revenir à Farring auprès des siens que de passer une autre journée à débattre avec les autres Lords qui ne semblaient pas encore comprendre que la guerre était aux portes de la capitale et que pour l'instant il ne pouvait compter que sur eux-mêmes. Le Nord était encore loin derrière le Neck et  et le Val était toujours derrière ses montagnes. Un soupir s'échappa de ses lèvres...

Rodrik se secoua la tête, essayant de faire sortir toutes ces pensées sur la guerre de son esprit. Il voulait laisser tout ça de côté pour aujourd'hui, il aurait encore assez de temps pour y penser durant les prochains jours puisqu'il devait retourner à Port-Réal dans les prochains jours. Des cris survinrent de la cour intérieure, c'était ceux de la vielle Magya, celle qui s'occupait de gérer les cuisines du château. Il était prêt à parier que ces cris étaient encore le fait de Caïn, celui-ci devait encore avoir été fouillé dans les cuisines pour y voler un bout de tarte alors même que Rodrik, lui-même, n'osait pas y mettre les pieds de peur de recevoir une petite explication de la part de Magya. Il vit celle-ci déboulée dans la cuisine, et malheureusement il n'eut pas le temps de faire un part pour quitter le balcon que celle-ci posa ses yeux sur lui. "LORD FARRING! JE N'EN PEUX PLUS DE CE GARÇON! IL A ENCORE VOLÉ UNE TARTE!" Un sourire se dessina sur les lèvres de Rodrik pour tenter d'apaiser la vieille femme. "Je vous promets qu'il sera puni pour ce fait, et qu'il ne viendra plus vous importuner dans vos cuisines." Un soupir s'échappa de la bouche de la vieille servante. "Très bien lord... Je me contenterai de ça... Mais attention si je le surprends à rôder de nouveau autour des cuisines, ça ira mal! Je..." Rodrik leva une main, et tout de suite la servante se tut car elle comprenait qu'il voulait prendre la parole, et personne ne coupe la parole à Lord Farring, pas même la vieille Magya. "Je vous donne la permission de prendre toutes les mesures que vous jugerez adéquate vis à vis de Caïn pour défendre vos cuisines." La servante sembla satisfaite de ces paroles et après avoir saluer son seigneur elle disparut, repartant en direction des cuisines, laissant Rodrik seul, un sourire amusé sur les lèvres. Il était si content d'être de retour à Farring, ici rien n'avait changé malgré la guerre.  

Rodrik se sentait si bien debout, seul, sur son balcon, bercé par les rayons du soleil, tout semblait paisible, la guerre semblait si loin d'ici alors qu'en réalité elle était à la porte du château. Soudain un de ses serviteurs entra dans la pièces, le sortant de ses rêves. "Lord Farring, Lady Edgerton vient d'arriver. Voulez-vous que je prépare la grande salle ?" Rodrik leva les yeux au ciel, il avait oublié qu'il rencontrait l'une de ses prétendantes. Finalement il dut se résoudre à repousser son projet de passer l'après-midi à faire une sieste à plus tard. Au fond de lui il espérait au moins que cette jeune femme soit agréable à regarder car la dernière, une des filles Celtigar, avait été loin de l'être. Les rumeurs vis à vis de sa poitrine opulente était vraie mais celle-ci ne cachait malheureusement pas son visage qu'elle avait hérité de son père, tout comme sa moustache. "Non je vais l'accueillir ici. Envoyez-la moi." Rodrik savait très bien qu'il était impératif pour lui de trouver une nouvelle épouse, mais aujourd'hui il n'avait pas envie de perdre du temps avec cette histoire, il voulait rapidement goûter aux joies d'une bonne sieste, chose à laquelle il n'avait pas eu le droit depuis un moment. En fait depuis le début de la guerre.


Lun 15 Avr 2013 - 1:40
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Le carrosse avançait à une allure normale sur le chemin qui menait à Farring … Pourtant, il me semblait que ce trajet avait duré des jours, des semaines même … Combien de kilomètres avions-nous parcourus ? Je n’en avais aucune idée et à dire vrai, je m’en fichais, ce que je savais, c’était que cette route vers Farring me semblait interminable, elle m’avait semblé plutôt, car nous arrivions au terme de ce voyage. J’allais enfin le retrouver, enfin, après tant d’années. J’espérais qu’il me reconnaîtrait, quelle sotte je faisais, moi qui avais tellement changé pendant tout ce temps, autant moralement que physiquement, car oui, c’était un fait, je n’étais plus Jayde. Tout du moins, je n’étais plus la Jayde physique, mais juste la Jayde mentale … C’était ainsi. J’avais fait un choix, j’allais en assumer les conséquences, j’en étais consciente. Cinq ans, cinq longues années passées loin de lui. J’avais eu de la chance qu’il ne s’était pas marié entre-temps, c’était véritablement un coup de chance … Mais la guerre était passée par là, alors à quoi bon se marier alors qu’on risque de mourir à chaque instant sur un champ de bataille ? Ses noces n’avaient pas dû être dans ses priorités, une aubaine pour moi, qui avait pu avoir ce que je voulais depuis longtemps déjà : être sa femme. J’avais trop souffert pour que tout cela s’arrête maintenant. Malgré tout, malgré la distance, les années, les guerres, les morts, nous avions tenu la distance, nous avions survécu à notre temps et nous allions pouvoir se retrouver, une fois que je lui aurais tout avoué … Avoué que toute cette guerre, tous ces morts, toutes les larmes versées par les veuves et les orphelins des soldats sacrifiés sur cet échiquier géant, lui dire que tout cela était de mon fait … Que j’avais allumé la flamme qui avait embrasé Westeros … Que j’étais la cause des tourments des sept royaumes. Lui dire combien ma vie avait été dure sur Braavos, qu’elle avait été faite de luxure, de mensonges et de fausses promesses. Que mon retour avait été, à l’image de mon départ, tâché de son sang et que plus que tout, que je vivais depuis ces cinq longues années dans la peur constante d’être retrouvée par Maegor et pire encore, que j’étais poursuivie par la crainte qu’il m’avait oublié. J’allais le lui dire, oui. Mais des mots du cocher vinrent me sortir de mon rêve. « Nous arrivons à Farring mesdames. » Je me tournais vers Martha, ma gouvernante en lui souriant. « Mes cheveux, ça va ? » Elle me gratifia d’un sourire réconfortant avant de dire de sa voix douce. « Parfait lady Edgerton, comme toujours. »

Ma peau claire chauffa quand je mis le pied sur les terres de Farring … Ce sentiment de chaleur ne m’habitait pas autant quand j’avais le corps de Jayde, non, ma peau était plus épaisse donc moins sensible aux rayons du soleil. Mais dans ce corps mince et d’une blancheur de lait, je sentais la moindre lueur sur ma peau … J’étais vêtue d’une robe d’un vert amande au décolleté décoré de dentelle. Mes cheveux bruns tombaient en une cascade de boucles dans mon dos, simplement retenus par une broche en argent. Je jetais un regard sur l’assemblée qui venait de faire la révérence, pas de Rodrik en vue. J’aperçois alors un petit garçon sur les marches du château, qui mangeait distraitement une tarte au citron me sembla-t-il. Je l’observais quelques secondes avant de sursauter. Caïn. Qu’il avait grandi. Je me retenais de défaillir. Martha s’avança vers moi avant de me tenir le bras. « Tout va bien ma dame ? » Je hochais de la tête avant de traverser la foule, droite et fière et de m’engouffrer dans la bâtisse, que je connaissais déjà par cœur, guidé par le serviteur de Rodrik. J’esquissais un sourire au petit garçon qui mangeait la tarte, avant de l’entendre rire aux éclats. Il était le portrait craché de son père, si ce n’est qu’il avait mes yeux. Je montais les escaliers à la suite du serviteur. Rodrik était dans ses appartements, pour changer, il n’était bien que là-bas, dans cette chambre baignée de soleil. Je soulevais les pants de ma robe pour ne pas marcher dessus, souriant au le bruissement que faisait celle-ci sur les marches du château. Le domestique ouvrit enfin une porte avant de m’annoncer. J’entrais en souriant avant de faire une révérence des plus élégantes. « Seigneur Farring … »

© Belzébuth


ps : ma couleur c'est "CadetBlue" si tu la veux :)
Lun 15 Avr 2013 - 22:36
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Rodrik resta encore quelques instants sur son balcon, espérant sentir le vent sur sa peau, mais celui-ci ne vint pas. Le conclave avait une nouvelle fois eut raison : l'été était là. Il jeta un dernier regard dans la cour intérieure où il vit son fils Caïn, une part de tarte de citron entre les mains qu'il tendit à la fille du forgeron, celle avec qui il passait son temps libre. Un sourire se dessina sur les lèvres du Lord, il appréciait l'attitude téméraire de son fils, mais il allait devoir le sanctionner, car comme lui avait enseigné Lord Theodan Baratheon quand il était son écuyer, une bonne action n'efface pas plus les mauvaises qu'une mauvaise les bonnes. Chacune mériterait sa propre rétribution. Un précepte que Rodrik avait appliqué tout au long de sa vie, et qu'il continuerait à appliquer jusqu'à sa mort. Mais pour l'instant la sanction de son fils pouvait attendre.

Il quitta le balcon et rejoignit ses appartements. Il eut tout juste le temps d'entrer dans ses derniers que son serviteur réapparut. « Lady Edgerton... » Puis il se mit de côté pour laisser entre une ravissante jeune femme, celle-ci lui fit une révérence des plus élégantes. « Seigneur Farring … » C'était, malgré son jeune âge, déjà une femme très élégante et très distinguée à première vue, c'était déjà une bonne chose. C'était même très important avec toutes ces cérémonies à Port-Réal en présence du Roi. Ce fut le tour de Rodrik de faire une révérence comme le voulait les règles protocolaires. « Lady Edgerton, je suis ravi de vous accueillir en cette si belle journée. » Il se redressa, un sourire aimable dessiné sur es lèvres. « Mais avant tout je tenais à vous faire part de mes sincères condoléances pour la perte de votre père et de votre frère. Je sais qu'il est trop tard mais je m'excuse de ne pas avoir trouvé le temps de venir le dire en personne à votre famille. Ils sont morts en héros. Après les voir vu sur le champ de bataille j'ai compris d'où venait la devise de votre famille. » Rodrik dit ses derniers mots en les accompagnant d'un sourire, même si au fond de lui il ne les pensait pas. Il se rappelait clairement de la veille de la bataille, Lord Edgerton faisait parti des quelques seigneurs qui pensaient que de lancer une attaque sur l'armée Baratheon était une folie car celle-ci était supérieure en nombre. Et sur le champ de bataille il ne fit pas non honneur à sa maison, préférant se positionner à l'arrière des lignes. Malheureusement pour lui ce fut là que les flèches Baratheon tombèrent, tuant de nombreux soldats dont les deux membres de la famille Edgerton. Tout ça c'était de l'histoire ancienne, il y aurait encore d'autres batailles, et donc d'autres morts.

Il sortit de ses pensées et, d'un geste de la main, il invita la jeune femme à s'installer sur deux fauteuils se situant face à une cheminée au-dessus desquelles on pouvait les armoiries de la famille Farring. La cheminée était bien sur éteinte, et elle le sera surement pendant encore quelques temps au vu de l'annonce du Conclave. Il attendit que lady Edgerton soit bien installée pour s'installer à son tour sur le fauteuil de gauche. « Excusez-moi, j'ai perdu les bonnes manières, cela fait quelques temps que je n'ai pas eu l'occasion de côtoyer une si belle dame. Vous venez de faire un long voyage pour me rencontrer. Voulez-vous quelque chose à boire ou à manger ? » Rodrik appela son serviteur au cas où Lady Edgerton aurait souhaitée quelque chose. Il avait déjà rencontré plusieurs prétendantes, toutes issues de familles vivant sur les Terres de la Couronne. Certaines étaient jolies, d'autres non comme Lady Celtigar, mais aucune ne l'avait convaincue, aucune ne l'avait donné l'envie de la revoir. Il n'avait pris aucun plaisir à discuter avec elles, il espérait que ce serait le contraire avec Lady Edgerton. Mais si celle-ci avait héritée des traits de caractère de son père et de sa passivité légendaire, cette entrevue risquait d'être longue et ennuyeuse.
Mar 16 Avr 2013 - 20:23
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Rodrik. Il n’avait pas changé, toujours aussi séduisant, toujours aussi beau, il était attirant, séduisant. Quel gâchis que de devoir baisser la tête pour faire ma révérence … Mais soit, je le faisais, non sans désagrément. Rodrik me salua également, d’une manière des plus distinguées, pourtant cela sonnait comme faux … Je connaissais Rodrik par cœur, ou presque, le gars n’était pas difficile à cerner. C’était quelqu’un qui savait très mal mentir, à moins que je ne sois la seule à détecter ses périodes de mensonges … Peut-être que dans ce cas, j’avais été la seule à sentir que ce mouvement était répétitif, presque devenu une habitude, une habitude lasse et ennuyeuse de toute évidence. Je me relevais, il se releva. Nous échangeâmes un regard. J’eu chaud d’un coup. Son regard de braise n’avait pas changé, il n’avait pas changé. Il était toujours aussi désirable malgré le poids des ans, c’était un homme fort et fier. Il n’y avait pris aucun signe de vieillesse, à part quelques rides au niveau des yeux … Peu importait, les rides donnaient du caractère aux visages masculins, il n’en était que plus beau. Mais qu’est-ce qui avait bien pu causer ces marques ? Ma mort, ou du moins, celle de Jayde ? La guerre ? Sa captivité à Dorne ? Oui, on m’avait mis au courant le long de la route … Rodrik avait été, au même titre que toute la délégation qui accompagnait Etaine Arryn, retenu captif dans la forteresse des Martell dans l’attente de leur exécution. J’avais failli perdre connaissance quand on m’avait appris ça … J’avais condamné mon seul amour à une exécution … Fort heureusement évité, mais tout de même, sans Martyn Arryn, il ne serait pas en face de moi aujourd’hui et tous mes efforts auraient été vains. Je n’aurais plus eu qu’à me donner la mort, afin de le rejoindre. Je souriais lorsqu’il remarqua le temps de la journée … Chaud. J’étais une habituée de la sécheresse, alors cette chaleur ne me dérangeait pas plus que cela, mais le Conclave avait bien dit que cela ne s’arrêterait pas là … La situation était déjà délicate. La famine menaçait. La guerre était à nos portes. Mauvaise époque pour les terres de la couronne, très mauvaise époque.

Il me parla de mon père, de mon frère, tous deux morts au combat. Je lui adressais un sourire aimable quoique légèrement crispé … Une fille qui perd son père, c’est forcément crispée quand on l’évoque, non ? Je cliquais des yeux. « Merci de votre sollicitude lord Rodrik. » Je coupais court. Une orpheline ne tenait pas spécialement à parler de son père décédé. « Ils sont morts pour notre roi, il n’existe pas de mort plus digne que celle-ci. » Une morte digne ? Une morte stupide oui. Ce combat était stupide. Comment Rodrik pouvait-il se battre pour cet homme ? Je concluais avant de prendre place sur un fauteuil. Je souriais à sa réflexion. « Edgerton n’est pas si loin … Mais il est vrai que ce voyage m’a paru interminable. Faute imputée à cette chaleur écrasante et à l’impatience de vous rencontrer. » Je me tournais vers le domestique et lui adressais également un sourire. Ces gens n’étaient pas des chiens, je n’avais pas à leur manquer de respect. Surtout que je les connaissais tous plus ou moins, car en cinq ans, certains avaient changé … De plus, j’avais été l’une des leurs, il était donc hors de question que je leur manque de respect. « Juste un peu d’eau pour moi. » Ce n’était pas commun de l’eau. Tout le monde aurait commandé du vin et quelque chose à manger, mais pas moi, non, je restais simple. Je reportais ensuite mon regard sur Rodrik avant de lui sourire. Finalement, j’aurais bien croqué quelque chose : lui.

© Belzébuth
Mar 16 Avr 2013 - 21:29
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Le visage de Rodrik resta impassible suite à ces paroles de Lady Edgerton sur le fait qu'ils étaient morts pour le Roi. Quand il le voulait il avait cette particularité de réussir à ne laisser paraître aucun sentiment sur son visage. Il ne partageait pas ce point de vue, il trouvait toujours dur de voir des hommes mourir pour un roi qui ne voudrait pas d'eux dans la même salle que lui. Mais une chose était sure, on ne pourrait pas dire qu'ils n'ont pas respectés le serment qu'ils ont fait envers la maison des Targayren et lors du couronnement de Maegor, et ça c'était très important. Même si Rodrik commençait à douter du bien du fait de respecter certains serments, peut-être qu'il faut de temps en temps savoir passer au-dessus de ces derniers. Il était trop fatigué pour réfléchir à tout ça. Pour l'instant il préférait se concentrer sur son entrevue avec Victoria Edgerton. « Une impatience partagée, j'avais aussi hâte de vous rencontrer. » Dit-il alors qu'il avait complètement oublié que cette rencontre était prévue pour aujourd'hui et qu'il aurait préféré faire une sieste pour occuper son après-midi. Mais il ne dit rien de tout ça, préférant offrir un sourire à la jeune femme pour accompagner ses paroles. Il posa son regard sur son serviteur. « Pour ma part ce sera du vin. » Puis celui-ci se courba et sortit des appartements pour se rendre aux cuisines afin d'aller chercher de quoi s'hydrater. Rodrik en profita pour regarder plus attentivement celle qui était sa prétendante. Il devait avoué qu'elle était très agréable à regarder, totalement à l'opposé de Lady Celtigar. Elle ne possédait pas la légendaire poitrine opulente de cette dernière, qui était loin d'être une légende comme avait pu le constater Rodrik lors de leur rencontre à Port-Réal, mais elle avait un visage d'ange duquel il était très difficile de détacher son regard. « Je pense que beaucoup d'hommes vous l'ont déjà dis... Je vous trouve très belle lady Edgerton. Mais dites-moi quelle femme se cache derrière cette beauté ? » lui demanda t-il en plongeant son regard dans le sien, comme s'il essayait de lire à travers ses yeux, comme s'il pouvait de cette manière lire dans son esprit.

Il s'interrogeait sur qui était cette jeune femme, quel était son caractère. Rodrik avait essayé de se renseigner sur elle auprès des autres seigneurs qu'il avait rencontré à Port-Réal. Mais aucun d'entre eux n'avait pu le renseigner, sauf un chevalier de la maison Tourbier. Ce dernier lui avait juste dis qu'elle était jolie et que c'était la promise de Ser Horpe, mais cela se serait mal passé avec lui au moment où la guerre éclata. Un instant le lord se demanda si ce dernier avait pu profiter de sa belle fiancée ou si elle avait quitté sa maison avant d'avoir eu le plaisir de le faire. Mais Rodrik, ne sachant pas si elle avait fait le deuil de ce qui s'était passé là-bas, ne préféra pas lancer ce sujet sur la table, surtout qu'il ne connaissait pas exactement les faits. En plus c'était un sujet qu'il l'aurait profondément ennuyé, et une chose était sure il n'avait pas envie de perdre son temps, surtout après avoir passé plusieurs jours à débattre avec des seigneurs pour que cela n'aboutisse à aucune décision, ce qui l'avait rendu assez irrité d'où son départ précipité de Port-Réal ce matin. « Vous me semblez être une jeune femme très intelligente donc je préfère que nous soyons francs l'un envers l'autre. Ne vous inquiétez pas, vous ne recevrez aucune réprimande de ma part pour des paroles franches. Donc, franchement, vous vous voyez passée vos prochaines années en compagnie d'un homme beaucoup plus vieux que vous ? Et surtout, dites-moi qu'attendez-vous de l'avenir ? » lui demanda t-il d'un ton franc mais calme, presque apaisant, un sourire amical dessiné sur ses lèvres car il ne voulait surtout pas effrayer la jeune femme par sa franchise. Il avait toujours eu ce talent pour rassurer les gens, mais surtout il avait toujours aimé le fait que les gens soient francs avec lui. Il espérait que ce serait aussi le cas de Lady Edgerton. Soudain avant que cette dernière ne répond, son serviteur entra avec un plateau et déposa deux coupes ainsi que deux cruches sur la petite table située entre les deux fauteuils, dans l'une il versa de l'eau puis l'offrit à la jeune femme, puis dans l'autre il versa du vin et la tendit à Rodrik. « Merci Gendry. Laissez les cruches sur la table. Vous pouvez aller à vous reposer, nous nous débrouillerons. » Puis le serviteur remercia Rodrik et sortit des appartements du Lord qui, de son côté, reporta son attention sur la jeune femme.

Mer 17 Avr 2013 - 1:36
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Mourir pour Maegor, quelle idée … Un serpent, un véritable dragon qui serait capable de dévorer ses propres enfants. Mes paroles étaient vides de sens à mes yeux … Je faisais bonne figure devant Rodrik car je savais qu’il s’était battu vaillamment pour les intérêts du Targaryen, mais je n’en pensais pas moins. Maegor était un monstre, un hydre qui terrorisait son monde, qui brisait les propres membres de sa famille … J’étais stupéfaite de voir tant de méchanceté en un seul être. J’avais fini même par croire que les Targaryens étaient tous ainsi, sans pitié et sans aucune clémence, c’était triste, vraiment. À croire que les dragons avaient pris place dans l’âme même des Targaryens … Une chose était sure, c’était que je ne portais pas ce pseudo-roi dans mon cœur. Maegor avait ruiné ma vie en me faisant miroiter une récompense plus qu’alléchante … Pour ma candeur, j’avais dû tuer, faire croire à ma propre mort. Qu’aurait fait Maegor si j’étais revenu réclamer mon dû ? Il m’aurait tué bien sûr. Moi en vit, c’était un témoin de son machiavélisme, surtout que j’étais la seule à être au courant de ses plans … J’avais préféré ne pas tenter le diable et assurer mes arrières, même si cela voulait dire m’éloigner pour ne revenir que cinq ans plus tard. J’avais abandonné Rodrik, j’avais abandonné Caïn et bien entendu, je ne me le pardonnerais jamais. Mais qu’aurait bien pu faire Rodrik face à Maegor s’il avait décidé de me faire disparaître ? Je l’aimais d’un amour fou mon lord, mais il était impuissant face au dragon, malgré ce qu’il pourrait en dire. Si Maegor m’avait voulu morte, je l’aurais été et rien de ce que Rodrik, Rhaenys ou quiconque aurait pu dire aurait changé son choix … Je serais morte et je refusais de mourir, pas en martyre.

Je gardais un sourire courtois quand Rodrik tenta de savoir quelle femme se trouvait derrière mon si beau visage. Si seulement il savait … Si seulement il pouvait imaginer une seconde que c’était moi, Jayde, celle qu’il aimait depuis des années maintenant, que je n’étais pas morte, que j’avais survécu, que j’étais maintenant là, que j’avais fait tout cela pour lui, pour nous, pour que nous soyons à jamais ensemble. J’espérais qu’il s’était découvert une capacité de télépathe durant ces cinq années, chose impossible bien sûr, mais ça aurait été tellement plus facile que de me vendre comme il me demandait de le faire. Gendry entra, déposa deux verres, remplissant tour à tour ces derniers avant de m’en donner un. Je le remerciais d’un battement de cils. Je buvais une gorgée d’eau avant d’agrandir mon sourire. « C’est une question ardue que vous me posez là lord Farring. Je suis malheureusement très mal placée pour y répondre … Comment savoir comment je suis alors que ce sont bien les autres qui me perçoivent ? » Je baissais la tête quelques instants pour poser mon verre sur la table, avant de regarder à nouveau Rodrik dans le blanc des yeux. « Mais je pense que si nous demandions à ma gouvernante, elle vous répondrait que je suis une jeune femme qui possède à la fois une forme et un fond. Un fond qui ne supporte pas l’injustice et la misère humaine, qui certes aime profiter de la situation privilégiée que les dieux lui ont offerte, mais qui ne pense pas pour autant qu’elle est supérieure aux petites gens. Et une forme, qui se sait généreusement dotée, qui sait comment se mettre en valeur, mais qui un être qui ne résume pas pour autant à cela. Je pense que ma gouvernante vous dirait que je suis une femme qui se sait belle, mais qui ne se repose pas pour autant sur cela, que je ne suis pas qu’une enveloppe superficielle et vaniteuse, que je suis une femme qui s’émerveille de tout, qui aime les arts et qui sait que la vie est précieuse. » Je lui souriais.

Il voulait de la franchise, je pense que j'avais été franche, maintenant, il fallait que j'explique ma démarche. « Je pense que l’âge n'est que des chiffres mis bout à bout … Voyez-vous, j’ai été fiancée à un homme, sir Emmett Horpe, tout juste de trois ans mon aîné. Emmett, bien que jeune et très plaisant, c’est montré être un parfait rustre quand nos fiançailles furent rompues … Rendue captive pendant deux longues années, je me suis retrouvée surveillée sans cesse par ce jeune homme qui m’avait promis protection et affection. Je ne pense pas que l’âge à une importance capitale lord Farring, je pense que tout ce qui compte finalement, c’est qu’aujourd’hui je trouve quelqu’un qui ne me fasse pas endurer le même calvaire qu’il y a un an. Que vous ayez déjà eu une femme, le fait que vous avez déjà trois enfants, que vous avez fréquenté une prostituée des bordels de Port-Réal, tout cela m’importe peu. Tout ce que je demande c’est du respect et de l’affection, que vous ayez dix, vingt ou trente ans de plus que moi, que votre passé soit trouble ou non, je ne pense pas qu’une personne se juge au premier regard, malgré que ce soit ce qu’on voudrait nous faire croire. » Je marquais une pause. « Après il est certain que j'aurais aimé me voir mère un jour … Mais si les dieux ont décidé que ce ne serait pas mon destin, alors je l’accepterais, malgré le chagrin que ça pourrait me causer. Et j’aimerais ainsi d’autant plus vos trois premiers enfants. » Je n’incluais pas Caïn, car personne n’était au courant de la naissance de cet enfant à part Rodrik, moi et les domestiques du château. Je ne devais donc pas me compromettre en le comptant parmi ses enfants. Je remettais certes en doute sa capacité à avoir des enfants, bien que Rodrik n'avait rien à envier à personne sur ce plan là, maintenant qu’il avait quarante-deux ans, mais il fallait être lucide, plus Rodrik avancerait dans l’âge, plus il lui serait difficile de procréer, c’était un fait contre lequel il ne pouvait lutter.

J’avais été franche, j’espérais que Rodrik ne s’offusquerait pas. De toute manière, ça passait ou ça cassait et le connaissant, je savais que ça passerait. Rodrik avait toujours été quelqu’un d’ouvert, de compréhensif et de bon, il voulait discuter avec moi pour voir si je n’étais pas qu’une coquille de noix vide, voire pourrie, comme bon nombre des dames de ce monde. Triste époque. Je lui lançais un sourire sincère avant de répliquer. « Et vous lord Farring ? Pensez-vous que l’âge soit un frein à un mariage réussi ? Que le fait que je n’ai encore rien connu de la vie soit un handicap à une relation saine ? Préfériez-vous peut être quelqu’un comme lady Celtigar … Plus âgée et plus au courant des affres de la vie ? » Je souriais, amusée. Lady Celtigar n’était pas vraiment connue pour sa beauté légendaire et encore moins pour son esprit fin. De plus, il m’avait semblé ouï dire qu’elle avait pris beaucoup de poids depuis quelque temps … Grossesse bâtarde ou juste excès de gourmandise ? En tous les cas, je tentais vainement de référer un rire moqueur.

© Belzébuth
Mer 17 Avr 2013 - 13:51
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Rodrik fut un peu déçu d'entendre la jeune femme lui dire que c'était une question difficile, il s'attendait à ce qu'elle change de sujet pour ne pas avoir à y répondre. Mais finalement elle y répondit pour son plus grand plaisir, il était ravi de voir qu'elle ne faisait pas partie de cette longue liste de prétendantes qui souriaient en évitant de répondre aux questions jugées trop difficiles ou trop personnelles. Rodrik décida de ne pas interrompre la jeune femme qui se lança dans un monologue, l'écoutant attentivement. Pour le fond, à l'heure actuelle, il ne pouvait pas le confirmer, mais pour la forme il devait avoué que les Sept avaient dotés Lady Edgerton d'une enveloppe charnelle très agréable à regarder. Un sourire amusé apparut sur son visage lorsqu'elle lui expliqua indirectement qu'elle ne s'attendait pas à tomber enceinte avec un homme de son âge. Rodrik aurait pu mal le prendre comme la plupart des hommes, mais ce n'était pas le cas, au contraire il aimait beaucoup cette franchise de la part de Lady Edgerton, c'était quelque chose de très important pour lui. Il voulait une femme avec laquelle il pouvait échanger plus que de simples banalités. Ensuite il rit lorsque la jeune femme lui posa des questions à son tour, son rire s'amplifia en entendant le nom de Lady Celtigar. Ce rire fut de courte durée car Rodrk reprit rapidement son sérieux, il n'était pas le genre d'homme à rire très longtemps. « Je ne crois pas que l'âge soit un facteur essentiel pour la réussite d'un mariage, mais un écart important peut poser quelques problèmes. Et vous signalez l'un d'entre eux... c'est à dire votre manque d'expérience de la vie. » dit-il en portant la coupe à ses livres pour boire une gorgée de vin. Ce dernier était un vin de la Treille, l'un des meilleurs vins de Westeros et surement la meilleure cuvée qu'il possédait dans sa cave. C'était peut-être l'une des dernières fois qu'il en buvait, avec cette guerre il sera impossible de racheter ce vin. Dans un sens Rodrik fut ravi de déguster ce vin en bonne compagnie, cela l'aurait fortement déplu de boire l'un de ses derniers tonneaux de vin en compagnie de Lady Celtigar. En repensant à cette dernière un sourire amusé se dessina sur son visage. « Mais rassurez-vous Lady Edgerton, vous n'avez rien à envier à Lady Celtigar. Malgré ses années supplémentaires et ses atouts naturels, vous la dépassez largement en terme de beauté et d'intelligence. » lui répondit-il en regardant la jeune femme droit dans les yeux. Il avait de plus en plus de difficulté à se détacher de son regard, il aimait ce qu'il voyait dedans.

Mais soudain une des paroles prononcées par Lady Edgerton lui revint à l'esprit. « Je me dois de vous préciser une chose, je pensais que l'information avait déjà fait le tour des Terres de la Couronne mais il semblerait que ce ne soit pas le cas. J'ai un quatrième enfant, un bâtard, que je tiens à élever comme n'importe lequel de mes enfants. J'espère que ce n'est pas un problème pour vous ? » lui demanda t-il préférant jouer cartes sur table avec elle, comme avec toutes ses prétendantes. Il avait décidé de l'annoncer à Port-Réal aux autres Lords ainsi qu'au Roi il y a quelques semaines car son fils aurait bientôt l'âge d'être écuyer. Il comptait en faire un chevalier comme le voulait la tradition chez les Farring où tous les hommes étaient chevaliers, sans exception. « Donc comme je vous le disais, j'ai quatre enfants. Ma fille aînée, Annabelle, mariée à Lord Mouton, ma seconde fille, Rosaline, pour laquelle j'ai plusieurs prétendants et dont les fiançailles devraient avoir bientôt lieu. Du côté des garçons, j'ai Klaus, mon héritier, actuellement écuyer auprès de Lord Wendwater. Et le dernier, Caïn Waters, celui dont je viens de vous parler. Et je tiens aussi à rajouter que je suis toujours capable d'avoir des enfants. » dit-il pour rassurer la jeune femme sur son envie d'être mère, mais aussi pour flatter et soulager son égo. Certes il avait passé la quarantaine mais il avait toujours toutes ses facultés sur ce point là. Après il était vrai qu'il n'était pas sur de vouloir d'un cinquième enfant, surtout en ces temps difficiles, mais si cela devait arrivé, il ferait comme son père lui a appris, il assumera et l'élèvera du mieux qu'il le pourra. Rodrik but d'une seule traite le vin qui restait dans sa coupe puis il posa cette dernière sur la table avant de reposer son attention sur la jeune femme qu'il appréciait de plus en plus. « Et que faites-vous durant votre temps libre Lady Edgerton ? Qu'est-ce vous aimez faire ? » lui demanda t-il pour en apprendre un peu plus sur elle, chose qu'il n'avait pas essayé avec les autres prétendantes.


Jeu 18 Avr 2013 - 3:42
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Mon manque d’expérience … Quelle bonne menteuse je faisais. J’avais vécu plusieurs vies en une seule … Cadette d’une famille de roturier, arrachée aux bras de sa mère sur ordre de son paternel qui ne pouvait la nourrir, simple courtisane devenue reine de la luxure à Port-Réal … De femme célibataire j’étais passée maitresse d’un lord, puis mère de son enfant, bâtard certes, mais enfant tout de même puisqu’il se retrouvait maintenant dans les rangs d’une prestigieuse famille des terres de la couronne. Après quoi j’avais tué un prince avant de fuir un dragon, réussissant à le berner en devenant sans visage, revenant enfin sur les terres de ma gloire passée, j’ai alors pris l’identité d’une jeune noble sans histoire avant de la faire disparaître pour toujours. J’avais aimé, j’avais haï, j’avais agi pour me protéger et pour parvenir à mes buts ultimes. J’avais connu les côtés les plus sombres de la vie, j’avais vu beaucoup de sang couler au nom du pouvoir, j’en avais même eu les mains tâchées, j’avais encore cette impression, parfois, enfin plutôt une odeur de fer, comme si quelque chose avait imbibé mes mains et que cela ne pouvait partir au lavage. C’était très étrange comme sensation, c’était terriblement morbide. Je portais mon verre à mes lèvres afin de boire une gorgée d’eau … Je fermais les yeux afin d’apprécier le rafraichissement. J’aurais bien pu tout d’une traite tellement j'étais assoiffée, je n'avais rien bu pendant le trajet, pas manger grand-chose non plus, j’avais eu le ventre noué tout du long. Ma faim ne s’était pas réveillée, mais ma soif … Je buvais une nouvelle gorgée avant de sourire à Rodrik. Je me sentais rougir sous les mots de mon aimé … Je tentais de camoufler cette gêne en tournant la tête vers le balcon quelques instants, profitant d’un courant d’air pour me ressaisir. Je reportais mon regard dans celui de Rodrik. Il ne me lâchait plus, il était comme hypnotisé, comme la première fois. « Vous me flattez lord Farring. »

Je faisais semblant d’être surprise quand il m’annonça l’existence de Caïn. Mon tout petit … Mon bébé, mon ange. Ce minuscule enfant qui entourait ses mains dans mes cheveux bruns quand il était bébé, ce même bambin que j’ai vu faire ses premiers pas … Comment pouvait-il avoir autant grandi ? C’était un monde ! Les enfants ne devraient pas grandir autant, non, c’était une blessure immense pour nous autres parents de voir grandir son seul et unique enfant à ce jour. Du moins pour le moment … Le voir se rapprocher de jour en jour de l’âge adulte, période la plus longue et la plus épuisante de toute votre vie, c’était dur. C’était un crève-cœur que d’imaginer un jour son enfant sur un champ de bataille … Pour moi en tous les cas. « Le fait que vous ayez eu un enfant hors mariage ne me contrarie pas du tout. Aujourd’hui, peu de seigneurs ne comptent pas au moins un bâtard dans leur famille … De plus, je trouve ça normal d’élever le jeune Caïn comme votre n'importe lequel de vos enfants. Là où d’autres l’auraient condamné à demeurer un simple garçon de ferme, vous lui promettez un bel avenir et c’est tout à votre honneur lord Farring. » Je n’allais tout de même pas descendre le comportement de Rodrik avec son fils ! Et puis c’était mon fils aussi ! Quelle mère digne de ce nom voudrait le malheur de ses enfants ? Je souriais à sa réflexion sur les enfants. Il pouvait en avoir d’autres, mais en voulait-il d’autre ? « Me voilà rassurée lord Farring. » Je lâchais un petit rire discret et élargissais mon sourire. Ce n’était pas digne d’une dame de la noblesse, mais tant pis, je m’en fichais. Si Rodrik était encore capable de me donner des enfants, je saisirais l’occasion sans hésiter. Je voulais des enfants de lui, plein d’enfants, malgré son âge, le mien et la situation actuelle. Je ne voulais plus attendre, je voulais la famille à laquelle j’avais le droit. Je voulais vieillir à ses côtés et voir nos enfants grandir, puis voir nos petits-enfants. C’était mon futur, voilà ce que je voulais. Je buvais une nouvelle gorgée d’eau avant de répondre à sa dernière question. « J’aime beaucoup les arts : la musique particulièrement, je joue très mal de la flûte mais parfaitement de la harpe … J’aime beaucoup la danse aussi, bien qu’une fois que l’on quitte la basse-danse et le branle, je suis très mauvaise, mais j’aime beaucoup regarder les danseurs. Sinon j’apprécie particulièrement les jardins et tout ce qui est ornementation florale, je pourrais passer des heures dans un jardin à déambuler entre les parterres et les bassins. Après, je déteste le point de croix, la couture en général me fait horreur, je trouve cela d’un ennui mortel … En plus j’ai la sainte manie de me piquer avec mes aiguilles. Enfin … Tout ce qui a trait çà une arme me fait également horreur. Pendant le tournoi du roi, ma seule crainte était que l’un de mes frères tombe à terre et soit blessé. » Je buvais une gorgée d’eau. « Bien entendu, comme toute lady qui se respecte j’adore la lecture … Qu’elle soit frivole, je lis beaucoup de petites histoires afin de me détendre, ou intellectuelle, je m’intéresse tout particulièrement à l’Histoire, à l’astronomie et aux langues étrangères. Et j'ai bien entendu un goût prononcer pour tout ce qui est mode vestimentaire ... Comme toute lady qui donne un peu d'importance à sa tenue. » Je posais mon verre sur la table. « Et vous lord Farring ? Que faîtes-vous du peu de temps libre qu’il vous reste ? À quoi un valeureux guerrier comme vous occupe-t-il ses journées quand il ne fait ni la guerre, ni la cour, dites-moi tout. » Je souriais malicieusement.


© Belzébuth
Ven 19 Avr 2013 - 19:06
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


De petites rougeurs apparurent sur les joues de la jeune femme, Rodrik fut heureux de voir que ses compliments faisaient son effet auprès de cette dernière. Il avait eu beaucoup plus de difficultés à en faire lors de sa rencontre avec Lady Celtigar, comme quoi ce n'était pas si facile que ça de mentir. Il fut légèrement étonné de voir que Lady Edgerton ne soit pas au courant de l'existence de son bâtard, il pensait qu'elle avait fait semblant de ne pas le citer, de peur de le froisser. Toute la cour à Port-Réal était au courant depuis un moment, à croire que la jeune femme n'avait pas vécu sur les Terres de la Couronne depuis un moment. Mais il fut content de l'entendre dire que ce n'était pas grave pour elle qu'il ait choisi d'élever son bâtard, car certaines femmes n'aimaient pas l'idée de voir l'un d'eux vivre à côté d'eux car elles estiment que cela salissait le nom de la famille. Pour Rodrik, ce n'était pas une question d'image, c'était tout simplement une question de responsabilité, en tant que père il était responsable de sa naissance et donc jusqu'à sa mort il était responsable de Caïn. Mais il ne pouvait offrir à ce dernier qu'une vie de chevalier au service de son demi-frère aîné, Klaus, héritier des Farring, titre qu'il ne pourrait jamais avoir. Mais il avait encore le temps de penser à tout ça, pour l'instant il n'était qu'un enfant de 7 ans... d'ici là peut-être que la guerre sera terminée. Rodrik fut ravi de constater que sa réflexion sur les enfants fit sourire la jeune femme. Elle était si belle quand elle riait... ce léger rire lui donnait l'envie de goûter à ses lèvres. Il ne pouvait détacher son regard de ces dernières, l'écoutant parlée de ses passions. L'art... Ce fut la réponse qui sortir de la bouche de Lady Edgerton... l'une des ses seules choses auxquelles Rodrik avait beaucoup de difficultés à s'intéresser. Pourtant quand elle en parlait, il lui semblait possible de faire un effort, il aurait pu resté ici, devant elle, à l'écouter parler pendant des heures de jardins, de peinture, de livres... alors qu'en temps normal il perdait le fil de la conversation dès le mot "art" apparaissait dans celle-ci. Mais il a été complètement emporté par le monologue de la jeune femme, il en buvait chaque mot. Il sortit de ses rêves lorsqu'elle lui retourna la question, il fut un peu pris au dépourvu. « Il est vrai que depuis quelques années j'ai très peu de temps libre pour moi. En effet je passe beaucoup plus temps à Port-Réal depuis j'ai été admis au Conseil Restreint suite . Et je dois aussi m'occuper de mes propres terres. Mais quand j'arrive à avoir un peu de temps libre, j'aime bien en profiter pour passer un moment avec mes enfants. Je vais faire une petite promenade à cheval en compagnie de ma fille Rosaline, j'enseigne l'art de l'épée à mon fils Caïn, et de temps en temps je me fais plaisir en aller à la chasse dans les Bois-du-Roi, bien sur avec l'autorisation de sa majesté. » Depuis son enfance Rodrik avait toujours aimé se battre à l'épée, faire des joutes, allé à la chasse. Mais depuis quelques années il avait dû mettre ses passions de côté pour s'occuper de sa famille et de ses terres. Et maintenant qu'il n'avait plus que deux enfants auprès de lui, la guerre était venue se rajouter à la liste de ses responsabilités.

« Venez... Allons sur le balcon, nous y serons beaucoup mieux que devant cette cheminée éteinte. Nous sommes en été donc profitons-en. » dit-il avec un grand sourire en se levant de son fauteuil. Il prit la cruche à vin et remplit sa coupe. Il posa son regard sur Lady Edgerton. « De l'eau ou du vin ? » lui demanda t-il avant de remplir sa coupe et de la lui tendre. Puis il se redressa et d'un geste de la main invita la jeune femme à le suivre sur le balcon sur lequel ils se retrouvèrent quelques instants. La journée était si belle, aucun nuage à l'horizon, même si au fond de lui il aurait aimé sentir le vent lui caresser la peau car il faisait très chaud aujourd'hui. Il se rapprocha de la rambarde et posa ses yeux sur la cour intérieure où il pouvait voir son fils Caïn s'entraîné avec le maître d'arme au maniement de l'épée. Il semblait avoir quelques difficultés, mais avec peu d'entrainement ça devrait aller beaucoup mieux. Rodrik reposa son attention sur Lady Egderton, il la trouvait si belle. Elle avait l'air si innocente... « Soyez franches avec moi... Que pensez-vous de la guerre actuelle ? Et que pensez-vous de notre roi ? Ne vous inquiétez pas, répondez sincèrement, ça restera entre nous. Je tiens toujours mes promesses, surtout envers les belles femmes. » lui demanda t-il en faisant comme si c'était une simple question banale alors qu'elle avait beaucoup d'importance pour lui. Il se posait tant de questions depuis le déclenchement de cette guerre, devait-il continuer à protéger un roi dont il n'approuvait pas sa gestion du royaume, et surtout lors du conflit avec les guerriers de la Foi. Il but une gorgée de vin pour essayer d'oublier ces gens qui avaient été brûlés vifs sur des bûchers, surement l'une des pires morts qui existent dans ce monde. Il reposa ses yeux sur la jeune femme, attendant sa réponse.


Lun 22 Avr 2013 - 1:48
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Plus beaucoup de temps pour lui … C’était un euphémisme, seigneur, occupant un haut poste dans l’armée, père de quatre enfants, tout cela devait être épuisant. Nous avions tous les deux vécu des vies épuisantes, nous avions tous les deux mené des combats intenses, différents certes, mais dangereux … Ils ne visaient certes pas au même but, mais parlaient de la même chose : moi je m’étais battue pour pouvoir retourner auprès de Rodrik, pour retrouver mon seul et unique amour, tandis que lui, il s’était battu pour son pays, par amour pour lui. Finalement, nous étions deux amoureux … Je restais silencieuse quand il parla. Qu’il était beau, je le détaillais du regard, ses cheveux, ses yeux, ses lèvres, son cou, ses bras, ses mains … Il était le même, inchangé, les années n’avaient en rien touché de mon homme de marbre. Il était toujours le même. Je souriais quand il me proposa de me verser du vin. Je refusais poliment et lui indiquais que je préférais de l’eau, il m’en versa dans mon verre avant de me donner une main pour me lever. J’attrapais mon verre de ma main gauche et plongeais ma main droite dans celle de Rodrik afin de me lever … Un frisson me parcourut à son contact, me rappelant toutes ces nuits où ses mains m’avaient détaillé, modelé, sculptées comme de la roche. Je venais même à me demander si ce n’était pas Rodrik qui avait dessiné mes formes à force de passer et repasser aux mêmes endroits … Je me levais et me laissais conduire jusqu’au balcon. Rodrik me laissa galamment passer en première, je m’installais alors à une extrémité pour regarder le domaine. Lui non plus il n’avait pas changé. Je jetais un regard vers la cour : Caïn se battait à l’épée. J’aurais été dans la peau de Jayde, je me serais angoissée, mais là, il ne fallait pas, même pas un battement de cils mal placé, je n’étais pas dans la peau de sa mère, je n’étais même pas la fiancée de son père, je devais me taire.

Rodrik me questionna à propos de Maegor. Mon sang ne fit qu’un tour, mon cœur se mit à battre plus vite et je crus que mes tempes allaient exploser. Comment être objective face à cet homme qui avait gâché ma vie en m’envoyant dans une boucherie ? Mon visage se serra. Rodrik voulait de la franchise . Je n’étais pas sûre qu’il voulait entendre ce que j’allais dire … Mais il fallait que je lui fasse confiance. Si je ne pouvais pas avoir confiance en lui, en qui alors ? Je préférais plutôt mourir brûlée pour trahison que de me réveiller un beau matin et me rendre compte que l’homme à côté de moi n’était plus celui que j’aimais. Je buvais une gorgée d’eau et baissais la tête. « Je pense qu’un homme qui condamne à mort des serviteurs des Sept ne peut pas être bon. Je pense qu’un homme qui utilise la faiblesse d’un jeune enfant pour s’assoir sur un trône ne peut pas être bon. Je pense qu’un homme qui envoie sa nièce dans le nord dans le but de l’éloigner car elle peut lui faire du tort, n’est pas un homme bon. Pire encore, je pense qu’un roi qui utilise le vol d’un œuf pour condamner sur la base de tensions politiques, sans savoir, sans avoir mené d’enquête, est un mauvais roi, un roi injuste. Mais le but d’un roi n’est-il pas de montrer l’exemple ? De promouvoir la justice parmi son peuple ? Je pense qu’un roi qui reste cloîtré derrière ses hautes murailles pendant que des hommes meurent pour sa cause n’est pas un bon roi. Je pense qu’un roi qui déchaîne les enfers sur terre, lâchant ses monstres ailés sur la foule armée en attendant de se repaître d’hommes qui tomberont, brûlés vifs, sous le joug de ses dragons, ne peut pas être un homme bon. Un homme comme Maegor ne devrait pas être roi, car un roi doit être bon, hors Maegor Targaryen est tout l’inverse … C’est un roi qui règne par la terreur et qui accroît son pouvoir au fur et à mesure que les plus pauvres s’enfoncent dans la misère et que les riches détournent le regard, préférant ne pas voir ce qui se joue en bas : la faim, la soif, la mort des nourrissons et les violences. Maegor n’est pas un homme bon, il ne devrait donc pas être roi ... Plus longtemps le roi Maegor restera en place, plus Westeros s’enfoncera dans l’obscurité. » Je relevais la tête et jetais un regard plein de compassion à Rodrik. « Et le pire dans tout cela, c’est qu’il y a encore des gens qui le suivent … Malgré les actes blasphématoires commis, malgré les hommes brûlés, les terres souillées et ce malgré les veuves et les orphelins qui pleurent un père ou un mari qui ne reviendra pas … »


© Belzébuth
Lun 22 Avr 2013 - 2:31
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Rodrik entendit de la bouche de la jeune femme ce que pensaient beaucoup de noble... Maegor était un roi opportuniste et cruel. Mais était-ce aussi simple que ça ? Lord Farring y avait réfléchi pendant des nuits, et pour lui la réponse n'était pas si simple que ça à dire. Il était vrai que le Roi n'avait pas toujours pris des décisions justes, mais il n'avait pas non plus eu tort sur toute la ligne. Il avait aussi dû faire des choix difficiles. Klaus Farring, son père, lui avait toujours dit qu'il n'y avait pas de poste plus difficile que celui de Roi car un Roi n'avait pas d'ami, seulement des sujets, certains plus fidèles que d'autres, et des ennemis. Et pourtant ce trône de fer était aussi le symbole du pouvoir absolu, et le pouvoir était la chose que les hommes enviaient le plus. Un sourire forcé se dessina sur les lèvres de Rodrik quand elle le regarda pleine de compassion en lui disant que le pire c'était qu'il y avait encore des hommes qui le suivaient. Il laissa le silence s'installer durant quelques minutes, buvant sa coupe de vin en laissant son regard se perdre vers l'horizon. Cela paraissait si simple quand on entendait tout ça, pourtant dans son esprit c'était si compliqué.

Il sortit de ses pensées et rompit le silence. « A vous entendre notre Roi est la cause de tous les troubles qui existent sur Westeros. Mais il n'est pas le seul fautif et il est très loin d'être le seul responsable. » Rodrik but une autre gorgée de vin. « Maegor n'a pas attaqué les Ordres guerriers de la Foi sur un coup de tête ou parce qu'il détestait les Sept comme ont pu le racontés les ordres religieux. C'était bien plus compliqué que ça comme situation. Ces derniers n'acceptaient pas le fait que la famille qui gouvernait le continent avait pour tradition de se marier entre eux... c'est de l'inceste... c'est en totale contradiction avec les règles instituées par leur religion, de plus cette dernière n'était pas celle des Targaryen, de là où ils viennent les sept n'existent pas. Lors des derniers jours d'Aenys on sentait une tension croître entre le Trône de Fer et les ordres religieux, c'était la première fois depuis la conquête que les rumeurs de rébellion arrivaient jusqu'aux oreilles du Roi. Et il ne faut pas oublier que les ordres militaires de la Foi étaient puissantes et soutenues par de nombreux Lords... des Lords qui n'avaient toujours pas acceptés la conquête. » Rodrik se souvenait de ces ordres militaires : les Pauvres Compagnons et les Fils du Guerrier. Ils estimaient avoir le droit de porter les armes, même au sein des demeures des Lords, bafouant les règles d'hospitalité. Ils n'avaient peur de rien, et encore moins du Trône de Fer. Il n'y avait rien de plus dangereux qu'un fanatique religieux, il ne semblait pas avoir peur de la mort.

« La tension était forte. Lorsque Aenys est mort nous craignions réellement que la Foi Militante passe à l'action, surtout qu'ils n'étaient pas d'accord avec le fait que Jaehaerys monte sur le trône, il était le fruit d'un inceste pour eux. Ainsi à la mort du Roi, Maegor décida de s'imposer pour mettre de l'ordre dans le royaume. Dans un sens il eut raison, Jaehaerys n'était qu'un enfant... Bien sur il y avait Rhaenys, mais celle-ci n'était qu'une femme, et sauf à Dorne, les femmes n'ont pas de pouvoir à moins d'avoir un gros soutien derrière eux. Au passage les dorniens sont en avance sur nous sur ce point-là. Ainsi tous les lords prêtèrent allégeance au Roi Maegor I, puis il mit fin aux ordres guerriers, mettant au bûcher de nombreuses personnes de ces ordres. Je n'aurais pas utilisé cette méthode mais moi-même j'aurais pris la décision de mettre fin à ces derniers. » Rodrik se rappelait encore de cette journée, ça avait été si rapide. Tout le monde se demandait ce qu'il fallait faire, Magegor avait convaincu de l'urgence de le nommer Roi au vu de la situation, et la plupart des Lords décidèrent de lui faire confiance. Rodrik avait lui-même décidé de suivre Maegor, que pouvait-il faire d'autre ? Il n'était pas une maison assez puissant pour s'opposer à ça, en plus la plupart de la famille Targaryen prit position pour lui, seule Rhaenys était contre lui. « Pour sa nièce et son neveu, j'ai pensé comme vous. Et pourtant rien l'en empêchait de les tuer, de quoi avait-il peur ? D'une guerre... Il se dit qu'il laisse le trône à son neveu lorsque celui-ci aura l'âge de gouverner. Nous verrons à ce moment-là. Mais maintenant nous faisons face à cette rébellion, soit-disant pour mettre Jaehaerys sur le trône. Mais soyons sincère, un enfant de 10 ans sur le trône ne prendra aucune décision, il y aura d'autres hommes derrière lui qui tireront les ficelles... Et ce sera qui ? Les Tyrell ? Les Lannister ?... Ils le marieront à l'une de leur fille. »

Rodrik but d'une seule traite le restant de sa coupe puis il se rapprocha d'elle, plongeant son regard si sérieux dans le sien. Elle avait un regard plein d'assurance, où se mêlaient de l'envie et de l'espoir. Un regard qui lui donnait l'impression qu'il pouvait surmonter tous les obstacles. Un regard qui arrivait même à apaiser son âme torturée par des maux depuis quelques années, depuis que Maegor était devenu Maegor I. « Ma famille a toujours été proche des Targaryens, les soutenant dès leur arrivée sur le continent. Mon père a fait le serment que sa famille les soutiendrait face à tous les dangers. Pour certains un serment n'est qu'un mot emporté par le vente, pour d'autres, c'est comme un baiser, on ne peut pas le rappeler. » dit-il alors que du bout des doigts il lui releva le menton. Ils se regardèrent droit dans les yeux. Son regard était rempli de désir pour elle, une femme si belle et si intelligente. Il baissa son visage vers celui de Victoria, et leurs lèvres entrèrent en contact pour un bref mais intense baiser. « Je ne connais même pas votre prénom Lady Edgerton... » lui souffla t-il, un sourire amusé sur le visage.


Lun 22 Avr 2013 - 21:22
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Rodrik tenta de m’expliquer, de me faire entendre raison, que les actes de Maegor avaient été nécessaires, qu’il avait agi dans le but de sauver Westeros d’un complot religieux ... Il me présenta des faits, des explications, des vérités, mais rien n’y faisait, je n’arriverais pas à oublier, à pardonner. Comment pouvait-on ordonner la mort de dizaines de personnes ? Comment pouvait-on les condamner à la « purification » par le feu ? Là était tout le problème. Maegor se posait comme le salvateur de la nation, comme celui qui allait tirer les riches vers le haut, qui allait donner à ce monde un roi digne de lui … Mais à quel prix ? La mort des membres de la Foi Militante, de Tristam Martell, des soldats morts au combat face aux armées des Lannister, des Baratheon et des Tyrell ? Maegor n’était pas bon, c’était un poison, un serpent perfide qui avait enroulé Westeros dans ses anneaux et qui pressait le continent jusqu’à lui avoir fait expirer son dernier souffle. Si seulement Maegor n’avait ruiné que ma vie, mais cet homme était une plaie à lui tout seul, une plaie qui causait plus de mal que de bien … Étais-ce normal que l’atmosphère tourne au vinaigre quand il entrait dans une pièce ? Son règne soulevait une question fondamentale … La fin justifiait-elle les moyens ? Est-ce que pour protéger les siens, car la Foi Militante s’opposait à l’inceste, il avait fallu forcément les éradiquer telle de la vermine ? Est-ce que pour protéger le jeune dragonneau, fallait-il forcément qu’il prenne le contrôle ? Rodrik soulevait un point primordial. Qui aiderait le jeune prince ? Sa sœur bien sûr ! Rhaenys était en droit de gouverner, le fait qu’elle soit une femme ne changeait rien ! Myrcella gouvernait Dorne, Solveig les Conflans, pourquoi pas Rhaenys le continent tout entier ? Là était la seule solution viable. Le pouvoir devait rester entre les mains des dragons … Le cerf, le lion et la rose n’auraient cherché qu’à s’enrichir dans l’ombre, influençant le jeune prince à leur avantage, ça serait pire encore. Il fallait une reine à Westeros. Rhaenys serait cette reine. Mais il fallait encore la mettre sur le trône de fer. Rodrik aurait agi pareil que Maegor ? Non, je n’y croyais pas. Il aurait moins cruel, moins sanglant que ce Targaryen. Ce qu’il y avait de terrible dans le règne des Targaryens, c’était qu’aucun n’avait su régner sans infliger une nouvelle vague de sang et de morts à Westeros. C’était triste, très triste.

Rodrik me sortit de mes pensées quand il attrapa mon menton, je plongeais alors mon regard dans le sien. Qu’il était beau, qu’il rayonnait sous ce soleil ardant. Rodrik ne s’arrêta pas là et il me donna un baiser fugace, mais d’une telle intensité … Je venais de faire un voyage de retour de cinq ans en arrière, quand Rodrik m’embrassait à longueur de journées. Je redécouvrais la douceur de ses lèvres, leur goût et leurs formes, les traits qui les striaient. J’aurais aimé qu’il dure plus longtemps, qu’il soit plus passionné, qu’il me sert contre lui, qu’il me soulève et me jette sur son lit avant de me faire l’amour. Mais nous ne pouvions pas. Je n’étais plus Jayde. Jayde était morte voilà cinq ans, suicidée … Je ne savais pas comment Rodrik avait accueilli ma nouvelle, s’il avait pleuré ou maudit les dieux, s’il était passé à autre chose ou que je restais encore dans un coin de son cœur. M’aimait-il encore ? Nos lèvres se quittèrent et sa réflexion me fit sourire. Mon prénom. Bien sûr ! « Victoria … mon seigneur. » Murmurais-je en souriant. Je posais alors ma main sur la sienne pour qu’il relâche son emprise de son menton et lui lançais un sourire amusé. « Et vous lord Farring … Aurais-je le droit de savoir le doux nom qui a été affublé à l’homme qui vient de m’offrir un baiser ? » Je posais mon verre sur la rambarde du balcon avant de sourire à Rodrik. « Dois-je comprendre que vous venez de trouver votre fiancée mon seigneur ? » J’arquais un sourcil et souriais, amusée par ma phrase.


© Belzébuth
Lun 22 Avr 2013 - 22:00
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Cela faisait quelques années qu'il n'avait pas ressenti son corps vibré pour une femme, cinq ans exactement. C'était Jayde, il l'avait vu pour la dernière fois lors d'une nuit à Lancehélion avant de passer des journées entières enfermé dans un cachot. Lors de sa fuite il avait appris la mort de sa bien aimée, un suicide d'après les rumeurs. Heureusement pour lui sur le chemin du retour il s'arrêta à Accalmie et Tess trouva les mots pour que Rodrik se ressaisisse pour faire face aux défis qui allaient lui être imposer par le destin après la mort de Tristam Martell. Durant quelques temps son âme était meurtrie par l'absence de Jayde mais aucune larme ne s'échappa de ses yeux, il était comme ça, il se devait d'être fort en ces temps difficiles. Sa famille, ses hommes, les Terres de la Couronne, il avait dû être fort pour eux, ainsi il garda tout au fond de lui, seuls les faibles perdaient du temps à pleurer le passé. Victoria... elle ressemblait beaucoup à Jayde sur certains points. « Victoria … C'est un joli prénom pour une jolie femme. » dit-il en se demandant si c'était un signe des Sept que la jeune femme par laquelle il était attiré s'appelait ainsi, peut-être que les Dieux lui annonçaient une victoire prochaine. Même s'il n'avait jamais vraiment été très croyant, il aimait bien croire en ce signe, cela le rassurait un peu. Rodrik sortit de ses pensées religieuses quand la jeune femme lui demanda à son tour son prénom, mais il n'eut pas le temps qu'elle lui fit une réflexion sur le fait qu'il venait de trouver sa fiancée. Cela le fit légèrement rire.

« Je m'appelle Rodrik. » lui annonça t-il en la regardant d'un air amusé, à son tour il posa sa coupe sur la rambarde, son autre main étant toujours glissée dans celle de Victoria. « Vous semblez être très présomptueuse Lady Edgerton. Qui vous dit que je n'ai pas embrassé mes autres prétendantes ? J'imagine que vous être d'accord avec le fait que je dois vous comparer avec elles sur un certain nombre de critères dont la qualité du baiser. Un critère très important pour le bien être du couple. » dit-il d'un air amusé alors que sa main quitta celle de Victoria. Il ne lui disait que la stricte vérité, il n'avait pas encore fait son choix. Avec le temps il avait appris à ne prendre aucune décision hâtive, il devait aussi faire attention à la famille à laquelle il allait s'unir, c'était très important, surtout en cette période trouble. Il allait reprendre la parole quand son écuyer, Jaehaerys, fit son apparition sur le balcon comme le lui avait demandé Rodrik afin qu'ils aillent s'entraînés à l'épée ensemble. « Bonjour Lady Edgerton. Lord Farring je suis prêt pour l'entrainement. » Il posa ses yeux sur le garçon, comme pouvait-on demander à si jeune garçon de diriger un pays où nombreux étaient ceux qui désiraient le trône de fer. Rodrik fit quelques pas vers lui. « Commences l'entrainement avec Kelvyn, je vous rejoins dès que j'aurais terminé cette entrevue. » dit-il au garçon qui baissa la tête puis sortit de ses appartements pour rejoindre le maître d'armes.


Il eut un sourire en voyant le garçon partir avec plein d'entrain, c'était agréable d'avoir un écuyer si désireux d'apprendre. Rodrik reporta ensuite son attention sur Lady Edgerton, faisant quelques pas vers elle qui semblait observée l'horizon. Il posa ses mains sur la rambarde de part et d'autre de la jeune femme, la piégeant entre lui et celle-ci. Il regarda à son tour dans la même direction, observant les Bois-Du-Roi qui semblaient si paisibles. « Est-il prévu que vous restiez ici cette nuit ou est-ce que vous repartez dès que l'entrevue avec moi sera terminée ? » demanda t-il à Victoria, même s'il se doutait de la réponse. Elle ne devait surement pas passer la nuit ici, sa gouvernante y veillerait surement... après tout elle n'était qu'une prétendante. Pourtant Rodrik ne souhaitait pas la quitter tout de suite, bizarrement il avait encore envie de parler avec elle, la rencontre durait bien plus longtemps qu'avec les autres prétendantes. Il se pencha un peu en avant afin que sa bouche soit à la hauteur de l'oreille de la jeune femme et il lui murmura. « Vous pourriez faire la différence avec les autres si vous restiez ici cette nuit. » dit-il avant que ses lèvres ne s'égarent dans le cou de la jeune femme, effleurant sa peau si douce. Il avait tant envie d'elle.

[/quote]
Mer 24 Avr 2013 - 0:06
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Son prénom, je le connaissais déjà. Je posais finalement une question rhétorique, mais ça, il l’ignorait bien sûr … Ainsi, il ne m’avait pas perçu à travers Victoria ? Rodrik avait vu que Victoria, que cet ensemble, ce paraître que je projetais, il n’avait pas su lire entre les lignes, voir au-delà des apparences, il n’avait pas vu que c’était Jayde qui se cachait à l’intérieur de la dame Edgerton ? J’étais déçue, mais je cachais ma déception et mon énervement derrière un sourire amusé. Embrassé toutes ses prétendantes ? Il était sérieux là ? Que lui était-il arrivé pendant ces cinq années ? Était-il tellement aux abois qu’il sautait sur tout ce qui bougeait ? Combien de prétendantes avait-il eues jusque-là ? Je n’étais finalement qu’une de plus sur sa liste ? Demain, qui me succèderait ? Je n’étais pas présomptueuse, non, juste réaliste … Ce n’était pas correct d’embrasser une jeune femme à qui on faisait miroiter une espérance afin de profiter de ses faiblesses, ce n’était pas correct d’être aussi près d’elle alors qu’elle était censé être aussi vierge que la neige, ce n’était pas correct les agissements de Rodrik, jusqu’à ses paroles même … Je laissais passer bien sûr, lui qui m’avait tellement manqué, comment le remettre à sa place aujourd’hui ? Alors que je retrouvais à peine ses lèvres … Pourtant, lui mettre une gifle bien placée, qu’est-ce que ça m’aurait fait du bien. Je n’étais pas une sainte, je le savais … J’avais usé de mes atouts pour arriver là où j’étais, mais je ne m’en vantais pas, contrairement à Rodrik … Si j’étais présomptueuse, il était orgueilleux, orgueilleux de me faire croire qu’il aurait pu se comporter ainsi avec n’importe quelle lady et qu’aucune n’aurait opposé de résistance. Une femme avait beau ne pas être grand-chose dans ce monde, elle avait sa fierté, quoi qu'on en dise. Mais soit, Rodrik me cherchait … Il allait me trouver, j’attendis qu’il relève sa tête vers moi. Je prenais son visage entre mes mains avant de lui donner un nouveau baiser, plus long, plus tendre, plus langoureux aussi, je coupais le tout après quelques minutes et le regardais avant d’arquer un sourcil. « J’espère dans ce cas que vous vous souviendrez de mon baiser … Pour réussir à le comparer aux autres. »

Quelle idée de faire venir le prince dans ses appartements alors qu’il est en train de me tripoter ! Pardon, de me faire la cour … Quelle situation gênante, vraiment ! M’enfin je ne relevais pas, je ne connaissais pas cet enfant, alors peu importait ce qu’il pensait, surtout qu’il semblait être à la botte de Rodrik, alors tout allait bien. Rester pour la nuit ? Martha ne le permettrait pas … Du moins, pas si je ne faisais pas un gros caprice, comme je savais si bien les faire. Je passais alors mon doigt sur le cou de Rodrik, avant de le faire passer entre ses deux pectoraux et de sourire. « Voudriez-vous que je reste à Farring pour la nuit mon seigneur ? » Je me collais à lui, traçant des circuits sur son pectoral droit tout en me mordillant la lèvre. S’il voulait que je reste, il allait devoir me le demander. Présomptueuse … Peut-être bien que si en fin de compte.


© Belzébuth
Mer 24 Avr 2013 - 1:07
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Avant que son écuyer entra dans ses appartements, Rodrik reçut un baiser de la jeune femme, celui-ci fut beaucoup plus long et beaucoup plus passionné que le précédent. Il le prolongea même quelques instants pour le plaisir avant d'écouter la remarque de Victoria par rapport aux autres prétendantes. Celle-ci semblait jalouse ce qui le faisait rire intérieurement, mais cela lui faisait surtout énormément plaisir. Il allait lui dire quelque chose quand son écuyer entra en scène, il l'indiqua à ce dernier de commencer l'entrainement et qu'il le rejoindrait plus tard. Le seigneur vint ensuite se coller à la jeune femme adossée à la rambarde, celle-ci lui demanda s'il souhaitait qu'elle reste passée la nuit ici, à Farring. Il baissa les yeux sur Victoria qui se mordait la lèvre inférieure, lui donnant envie de goûter de nouveaux à ces lèvres exquises. « La question ne se pose pas. Vous ne pouvez pas restée ici ce soir. Il faut respecter les règles du jeu... » Rodrik avait toujours mis un point d'honneur à respecter la loi, à honorer ses serments et à prendre ses responsabilités à chaque fois. « Et je ne souhaite pas manquer de respect aux autres prétendantes ... même si je l'ai déjà fait en vous embrassant. » dit-il car il était la seule qu'il avait embrassé parmi ses prétendantes. Et cela le gênait un peu au fond de lui car il voulait absolument que tout soit fait dans les règles. Et la loi était claire, il ne pouvait se permettre de passer la nuit avec Victoria. Mais il avait tellement envie d'elle, cela faisait depuis Jayde qu'il n'avait pas ressenti une telle envie pour une femme. Depuis la disparition de sa bien aimée, il avait bien sur eu des relations avec d'autres femmes, comme tous les hommes il avait des besoins. Mais aucune n'avait occupée son esprit à longueur de journée comme Jayde. Et pourtant aujourd'hui il avait l'impression de la retrouver, depuis la mort de cette dernière c'était la première fois qu'il avait envie de passer du temps avec une femme, d'être constamment avec elle.

La tentation était si forte, et elle lui faisait face, collée à lui. « Vous savez, je suis un vieil homme, j'ai une mémoire qui me fait défaut. Je ne me rappelle déjà plus de votre baiser. » dit-il en rapprochant son visage du sien, déposant ses lèvres sur les siennes, celles-ci s'écartèrent, laissant leurs langues se trouver avec douceur et passion. Il n'avait pas envie de rompre ce baiser, celui-ci dura quelques minutes mais soudain il entendit des voix s'élevées depuis la cour intérieure donc sa bouche rompit le contact avec celle de Victoria. Il vit son écuyer et le maître d'arme s'installer pour l'entrainement, son fils les suivant pour assister à ce dernier. Rodrik s'écarta de la jeune femme puis il prit la main à cette dernière et l'emmena à l'intérieur de ses appartements, quittant le balcon et les éventuels regards indiscrets. « Je pense qu'il est temps de mettre fin à notre entrevue... » commença t-il à dire en plongeant son regard dans celui de la jeune femme. Leurs doigts s'entrelacèrent, c'était une vraie bataille qui se déroulait au fond de Rodrik, il avait tellement envie d'elle mais il devait la respecter, elle et sa famille, et surtout respecter les règles en vigueur. Mais il rapprocha de nouveau sa bouche de celle de la jeune femme, l'effleurant, leur nez se caressant. Puis leurs lèvres se collèrent de nouveau, leurs langues se caressant mutuellement. Ses mains se posant dans le creux des reins de la jeune femme, la pressant contre lui. Leur baiser se fit plus brusque et langoureux. Ses lèvres quittèrent celles de Victoria pour se perdre dans son cou y déposant de brefs baisers, ses doigts caressant sa chevelure. Il s'arrêta d'explorer son cou pour la regarder droit dans les yeux. « Il est inacceptable que vous passiez la nuit ici puisque vous êtes une de mes prétendantes... mais en tant que fiancée vous le pouvez, non ? Qu'en pensez-vous ? » dit-il en lui souriant. « Est-ce que je dois prévenir les cuisines de préparer des couverts supplémentaires pour vous et vos serviteurs ? »

Mer 24 Avr 2013 - 2:27
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité



« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »
Je souriais quand il évoqua les règles. Mais quelles règles ? En amour il n’y avait pas de règles, sans quoi se serait trop compliqué, ou bien trop simples. Je regardais alors Rodrik dans les yeux avant de sourire, d’une moue moqueuse. « Mais il n’y a pas de règles lord Farring … Pas de règles. » De plus, comme il le soulignait si bien, il avait déjà enfreint les règles en m’embrassant les lèvres et le cou. Que pouvait-il faire de pire ? Me faire l’amour . Voyons, j’avais vu bien pire que cela … Quoique dans ce nouveau corps, par contre, est-ce qu’elle serait aussi souple ? Aussi musclée ? J’avais un doute … Mais quelle idiote je faisais, c’était mon corps, je faisais ce que je voulais avec ! J’avais juste pris l’apparence d’une autre jeune femme, sinon … Rien ne changeait. Rodrik profita beaucoup de mon laxisme, il m’embrassa à nouveau en prétextant comme excuse son âge avancé … Rodrik était un séducteur, bien qu’il n’en ait pas l’air comme ça, au premier coup d’œil, mais il l’était. Il était courtois, doux et aimant, le gentleman parfait en soi, si ce n’est qu’il était très tactile … Loin de me déplaire, ça aurait freiné nombre de ses anciennes prétendantes. Retrouver ses lèvres … Quel bonheur ! Cela faisait cinq ans, cinq ans que j’attendais ce moment, ce doux moment où nous lèvres allaient se retrouver, où nos lèvres allaient de nouveau fusionnées … Des moments trop brefs à mon goût malgré l’intensité que Rodrik y mettait. Des frissons me parcoururent le corps … C’était bon, chaud et sensuel. J’aurais voulu que cela ne s’arrête jamais, que nous restions ainsi, moi dans ses bras, en proie à l’avidité amoureuse de Rodrik. Le temps sembla faire tout le contraire de ce que j’attendais, il s’accéléra et tout passa très vite. Mon homme me ramena à l’intérieur avant de me signifier clairement que nous étions fiancés … Je souriais, naïvement, avant de me reprendre et de relever la tête. Je souriais et redressais la tête, reprenant une posture digne d’une dame … « Je pense … » Je marquais une pause et souriais, avant d’arquer un sourcil. « Que vous pouvez prévenir vos cuisines que vos aurez des couverts supplémentaires ce soir … » J’esquissais un sourire, que je refrénais bien rapidement. Me montrer contente ? Non, je devais me contrôler, ça lui aurait fait trop plaisir.

Rodrik et moi, enfin, je touchais à mon but, après cinq ans d’efforts, de sacrifices et de patience, j’avais enfin ce que je voulais, ce que je rêvais, ce à quoi j’avais le droit : une famille digne du rang où je m’étais hissée. J’avais été la reine de Port-Réal, du moins, de ses bas-fonds, Maegor m’avait promis que je serais reine … Je ne serais peut-être pas la reine de Westeros, ça ne m’intéressait pas de toute manière, mais j’allais devenir la nouvelle dame Farring. J’allais vivre dans ce château où autrefois je n’étais qu’une ombre, j’allais avancer au bras de Rodrik, j’allais porter ses enfants et vieillir à ses côtés, j’allais l’aider, le soutenir et l’écouter. J’avais hâte. Je lâchais la main de Rodrik et reculais d’un pas, je lançais un sourire amusé à Rodrik avant de me diriger vers la porte, je me retournais alors vers Rodrik. « À ce soir … » Je marquais une pause. « Rodrik. » Puis ouvris la porte et sortais, avant de descendre les escaliers lentement en souriant. Martha m’attendait en bas, les bras croisés sur sa robe. « Qu’est-ce qui vous donne le sourire comme cela lady Edgerton ? » Je secouais la tête en riant. « Je suis fiancée. »


© Belzébuth
Mer 24 Avr 2013 - 17:29
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité


Elle avait raison : il n'y avait aucune règle concernant l'amour, Rodrik l'avait appris il y a plusieurs années lorsqu'il passa une nuit dans un bordel en compagnie d'une jeune femme... Jayde. Les jours qui suivirent il n'avait pas réussi à l'oublier, elle occupait ses pensées à longueur de journée. Il n'avait jamais ressenti ça pour une femme à cette époque, mais leur relation était vouée à l'échec, il était Lord et elle une simple prostituée... Ainsi il était vrai qu'aucune règle n'existait en amour, mais il y a bel et bien des règles concernant les relations entre un Lord et une Lady. Et malgré les écarts commis par Rodrik aujourd'hui, il se devait de les respecter, même s'il avait très envie de les enfreindre et d'emporter Lady Edgerton dans sa chambre. Mais cette envie l'inquiétait un peu, la dernière fois qu'il n'avait pas réussi à se contrôler c'était avec Jayde, et il avait compris par la suite qu'il était tombé amoureux d'elle. Un amour qui lui avait compliqué les choses, et à l'heure actuelle il ne souhaitait pas de nouveau compliquer sa vie alors que la guerre était là. Et maintenant il se retrouvait face à une jeune femme dont il n'arrivait pas à détacher le regard, dont il avait besoin de garder le contact physiquement, et dont il buvait chaque mot. Ces symptômes il ne les connaissait que trop bien et cela ne le rassurait pas, mais finalement il décida de faire le pas et de prendre un risque, il voulait se fiancer avec elle. Il fut ravi de voir que cette annonce fit plaisir à la jeune femme. « Très bien je suis ravi de l'entendre, ce sera un honneur pour moi de vous avoir à ma table. Je m'occupe de prévenir les cuisines et de vous faire préparer des chambres pour vous et votre gouvernante. » Il raccompagna la jeune femme à la porte de ses appartements. « A ce soir Victoria... » lui dit-il avec un sourire. Puis il ferma la porte et retourna s'installer dans son fauteuil se demandant s'il n'était pas en train de faire une erreur en laissant une autre femme s'immiscer dans son coeur, n'était-ce pas une trahison envers Jayde, celle qui occupait encore une place dans celui-ci malgré les années passées. Rodrik avait toujours eu quelques complications dans sa vie amoureuse... jeune garçon il avait eu quelques sentiments pour Tess Baratheon, et maintenant elle était dans le camp adverse. Ensuite il y avait eu sa femme, Colombe Cargyll, et celle-ci était décédée suite à l'accouchement de Klaus, et enfin il y a eu son grand amour, Jayde, celle-ci avait aussi rejoint les septs. Rodrik se demandait s'il aurait encore la force de tenir le coup face à un autre drame... finalement il était prêt à prendre le risque. Il se leva pour aller donner les directives aux domestiques. Lord Theodan Baratheon avait raison, il fallait toujours aller de l'avant, regarder en arrière ne servait à rien. Pourtant il n'arrivait pas à oublier Jayde... même si un autre visage semblait prendre place auprès d'elle, était-ce Victoria ?





« Fin »
Ven 10 Mai 2013 - 1:12
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: